7 novembre 2014

Cure de jeunesse

Article écrit pour Monlimoilou.com
Le 10 octobre 2014
http://blogue.monlimoilou.com/2014/cure-de-jeunesse/


Alimentex vient tout juste de souffler ses 45 bougies. Portrait d’une entreprise encore en pleine croissance.

Vingt ans après ma première visite chez Alimentex, je pousse la porte du même local vétuste qui abrite la boutique depuis septembre 1969. Cliente fidèle depuis le Cégep, je sais ce que contiennent les étals : fruits, légumes frais et aliments biologiques et naturels, tisanes, produits sans gluten, cosmétiques et autres suppléments. La manne pour les néo-hippies dans mon genre.

Mais les courses devront attendre : aujourd’hui, je rencontre celui qui a gagné la confiance d’Henri-Louis Gagnon, pionnier dans le domaine de la naturopathie et fondateur de cette institution. En juin dernier, à l’âge de 88 ans, monsieur Gagnon a rangé son sarrau blanc et passé le flambeau au suivant.

J’avais remarqué quelques changements depuis le début de l’été. Les nouveaux produits, en phase avec les tendances du marché de la saine gastronomie. La musique, plus forte, plus rythmée. La page Facebook, régulièrement alimentée.

Tout s’explique : le nouveau propriétaire, Louis Gagné, est un jeune naturopathe ambitieux et déterminé à perpétuer la vocation de cette épicerie biologique, la première à offrir des produits de santé naturels à Québec.

Raviver la flamme

Issu d’une famille végétarienne, Louis Gagné s’intéresse vivement à l’agriculture biologique et aux plantes médicinales. Déçu par l’approche conventionnelle de la médecine occidentale, il s’est tourné vers des études en naturopathie afin de promouvoir la santé naturelle et ses origines ancestrales.

Outre l’acquisition d’Alimentex, et parce qu’il désire continuer à pratiquer son métier, une polyclinique de médecine alternative ouvrira prochainement ses portes à l’arrière-boutique. On y offrira évidemment des consultations en naturopathie, mais aussi des services d’hypnothérapie, d’ostéopathie et de massothérapie.

Tout comme son prédécesseur, Louis veut sensibiliser les gens à l’importance d’adopter un mode de vie équilibré et une saine alimentation. Et cette prise de conscience vise particulièrement les jeunes.

En effet, un des objectifs du propriétaire est de rajeunir la clientèle du commerce. Intégrer plus de produits locaux, encourager la relève, assurer une présence quotidienne sur les réseaux sociaux : des stratégies qui, à mon avis, porteront leurs fruits.

Le lifting qui manquait pour attirer les jeunes néo-hippies. 

Sur le marché (4) : VertLime

Article écrit pour Monlimoilou.com
Le 6 septembre 2014
http://blogue.monlimoilou.com/2014/sur-le-marche-4-vertlime/


Monlimoilou.com profite de la tenue du marché public de Limoilou, jusqu’au 21 septembre, pour aller à la rencontre de ses producteurs et transformateurs.

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Un dimanche ensoleillé d’août, au marché public de Limoilou. Devant le kiosque de VertLime Traiteur, plusieurs personnes se délectent de terrine végétale offerte en dégustation. Ils repartent tous avec leur portion. «Ça, c’est mon hit!», s’exclame Nadine Boivin, chef propriétaire de la boutique située sur la 3e Avenue, à l’angle de la 12e Rue. Pour l’avoir savouré à plusieurs reprises, je la crois sur parole : son «végé-pâté» est d’ailleurs en voie d’être commercialisé. Pas mal, pour une entreprise qui a pignon sur rue depuis seulement 9 mois!

Nadine a roulé sa bosse quelques années avant d’avoir son propre espace dédié à la vente de ses plats prêts-à-manger. Diplômée en cuisine d’établissement, elle développe en 2008 son service traiteur sur Internet. Le bouche-à-oreille va bon train et lui assure une clientèle fidèle : boîtes à lunch pour diverses entreprises, plats cuisinés pour gens pressés. À cette époque, la viande figure au menu. Mais celle qui n’a jamais trop apprécié la chair animale a envie de tâter le végé. Elle revoit son amie Sylvia Beaudry, passionnée de bouffe et d’alimentation végétale, qui tient le blogue Manger du bon manger. «Je lui ai demandé si elle voulait m’aider à faire un virage végétarien, raconte Nadine. Elle a tout de suite embarqué! La boutique est apparue ensuite comme par enchantement. Le local de l’ancienne chocolaterie s’est libéré, et je suis arrivée au bon moment.»

Avec l’aide de Sylvia, Nadine a donc concocté et peaufiné plusieurs plats végétariens/végétaliens prêts-à-manger, sous vide ou congelés. La boutique lui a permis d’offrir des repas frais du jour : soupes, sandwiches, salades, pizzas, desserts… Le tout fait sur place, avec des ingrédients de qualité. «C’est de la cuisine maison. On part de zéro, puis on transforme», réplique fièrement celle qui achète ses huiles chez Orphée et qui mijote elle-même ses légumineuses.

Même si elle utilise encore quelques ingrédients d’origine animale pour préparer certains plats (fromage, crème sure, beurre), Nadine s’oriente de plus en plus vers le tout végétal, préconisant les boissons non laitières, les huiles, les graines et les noix. «C’est un beau défi de cuisiner végétalien, sans produits animaux.»

Mais dis-moi, Nadine, crois-tu que les gens du quartier sont prêts pour le type d’alimentation que tu proposes? «Mets-en! Notre clientèle régulière est vraiment dans le quartier. Quoiqu’il y a des gens d’un peu partout qui font un détour à la boutique pour acheter certains produits.»

Pour le végé-pâté, on l’aura compris.