Le 15 juillet 2014
http://www.mauvaiseherbe.ca/2014/07/15/la-faute-a-galarneau/
Oooh Soleil! Comme elle est divine, la caresse de tes faisceaux
gorgés d’ultraviolets et de vitamines! Comme elle est jolie, ma peau de
porcelaine qui se teinte de beige au gré de tes jours radieux! Comme elles sont
joyeuses, mes méninges, de naturellement baisser le tempo sous l’effet de ta moiteur!
Tu es bon, tu es beau, Galarneau. On t’a attendu, espéré. Tous
ces longs mois polaires à se les geler, à fracasser des records de consommation
d’hydroélectricité. À rêver de toi, de l’été, cette saison où tu domines,
éclipsant toute déprime. Mais… putain que ta brillance a sur moi un effet anesthésiant!
Mes doigts, chair extension de mes pensées, si aisément
volubiles sur le clavier : les voilà en panne d’idées, les pauvres. J’ai
dû esquisser une demi-douzaine de chroniques, et pas moyen d’en achever une
seule. La torpeur des jours caniculaires m’enlève tout désir d’accomplissement
et de performance. Mon intellect et ma créativité sont partis en vacances.
Je rêve de vacuité. Donnez-moi une forêt, un lac pis un « shack », que je me
vautre au plus sacrant dans le farniente.
J’ai cette vision limpide (et clichée) de moi dans un hamac. Je m’y prélasse,
un pot de limonade et une pile de livres posés sur la table. Le chat batifole
dans les herbes hautes, juste avant de se lover contre mon ventre nu. Et il y a
toi. Tu adores l’eau glacée; tu me prends dans tes bras et me portes en riant
jusqu’au quai. Nos jeux mouillés se prolongent jusqu’à ce que le ciel s’embrase
derrière la cime des géants.
En attendant que ton halo devienne moins chaud, Galarneau, je
pause ma plume. Ma tête prend congé. J’ai besoin d’un break pour me ressourcer et m’inspirer.