16 octobre 2012

Monogrenade à Stéréo-Séquence


Chronique sur Monogrenade
Stéréo-Séquence, le 13 octobre 2012
http://stereo-sequence.com/episodes/ep46/

C’est entre les murs de l’Établi que Stéréo-Séquence jette l’ancre pour le tournage de Monogrenade. Espace dédié à la création et à la diffusion de la photographie et des arts médiatiques visant surtout les artistes de la relève, le lieu colle bien à ces jeunes prodiges qui, même si on ne peut plus vraiment qualifier leur band d’«émergent», s’inscrivent parfaitement dans ce courant de pop indé qui déferle sur Québec et qui nous réconcilie avec la musique francophone.

Pendant que les gars installent l’équipement, mes yeux s’accrochent aux œuvres qui tapissent les murs de la galerie. J’imagine les toiles colorées s’imprégner des mélodies qui vont bientôt nous caresser l’ouïe. De l’art mur à mur. Elles vont prendre de la valeur, c’est sûr.

Le groupe débarque avec un camion de location. Ça en prend de l’espace pour ranger tous les instruments qui vont occuper la scène du Cercle plus tard en soirée. Un peu moins pour le tournage ici, mais tout de même : 2 violons, 1 violoncelle, 2 guitares acoustiques, 1 floor drum, 1 xylophone… Et 6 musiciens.

Étienne s’installe en haut des escaliers pour filmer l’arrivée du groupe. Des «oh» et des «wow» fusent ici et là : ils aiment. Faut dire que l’ambiance est particulièrement cosy, avec comme seul éclairage quelques projecteurs diffusant une douce lumière sur le bar, avec le mur de brique derrière… C’est chaleureux, c’est comme si on était reclus dans un chalet quelque part en forêt, entre deux montagnes, sous un ciel déversant de gros flocons… Et Monogrenade dans le salon qui nous fait une prestation. Ma-la-de.

Les cordes se réchauffent. C’est tellement beau, le mariage du violoncelle et des violons. Les guitares s’activent, les voix s’harmonisent : c’est le coup d’envoi de la première pièce, M’en aller. L’envoûtement commence. C’est tout doux, presque chuchoté, et plus la chanson avance, plus les instruments prennent de l’ampleur. Et lorsque les baguettes se démènent sur le floor drum, on assiste à un decrescendo de cordes, une distorsion bien calculée de sons inquiétants et ténébreux. Puis, en finale, c’est l’explosion, et tout s’arrête. Grandiose.

Le band est réchauffé, ils n’ont pas envie de s’arrêter. Ils y vont avec la pièce-titre de l’album, Tantale. Je suis contente, j’aime beaucoup le texte de cette chanson et je suis curieuse de voir de quelle façon ils vont la rendre de façon acoustique. Même si quelques uns d’entre eux ont une certaine crainte d’oublier des mots, c’est totalement réussi et on assiste à un autre moment de grâce.

Les français capotent sur Monogrenade, je réalise ce soir pourquoi. Un son rond, plein. Des harmonies de cordes et de voix ensorcelantes. Des arrangements hypnotiques. Une belle cohésion au sein du groupe. Et un amour grand comme ça pour la musique. Ça émane de chacun d’eux et ça nous rentre dedans. On en prendrait encore. Mais surtout, on aimerait en faire partie.

Bernard Adamus à Stéréo-Séquence


Chronique sur Bernard Adamus
Stéréo-Séquence, le 28 septembre 2012
http://stereo-sequence.com/episodes/ep44/

Vendredi, heure de pointe. Je me dirige péniblement vers le Petit Champlain : même à vélo, je dois me coltiner le pare-choc contre pare-choc, prise dans un bouchon monstre. J’ai rarement vu autant de trafic dans le coin à ce temps-ci de l’année. Est-ce à cause des bateaux de croisières qui accostent au port depuis une semaine? En tout cas, c’est probablement ces immenses condos flottants qui déversent autant de touristes dans le quartier en cette fin septembre.

Je débarque au Théâtre Petit Champlain. On me dirige à l’arrière-scène. Me voilà dans l’antre des artistes pour la toute première fois. Je suis un peu (pas mal) impressionnée. Et gênée : les gars ne sont pas encore arrivés. Courageusement – mais fébrile en dedans –, je me présente à Nathalie du label Dare to Care et m’incruste dans l’univers scénique de Bernard Adamus, qui foulera les planches de cette mythique salle de concert deux soirs pour nous présenter N° 2, son… deuxième album.

Je ne sais pas trop quoi faire en attendant. Je me cale dans le sofa de la loge, écris un peu, défile sans intérêt les actus Facebook. J’ai pas envie mais je vais aux toilettes. Je vais épier du côté de la scène pendant le test de son. L’évier déborde de bières froides, je me retiens pour ne pas en caler une. Et puis Jimmy m’envoie un texto : lui et le reste de la bande sont enfin arrivés. Soulagement.

Vite, vite, vite. Faut installer le matos. Adamus a une entrevue à faire après sa prestation pour Stéréo-Séquence. Et il a faim. Et il a sûrement très, très soif. La captation se fait à la mezzanine. C’est intime, feutré : l’ambiance parfaite pour Fulton Road, qu’il interprète magnifiquement, one shot. Sa voix, puissante, juste; ses doigts qui égrènent les notes de sa guitare mélancolique. Et en sourdine, un solo de trompette interprété par Jérôme Dupuis-Cloutier en bas sur la scène. Je suis envoûtée et tout le stress pour en arriver à ce moment s’est subitement envolé.

Le temps. C’est ce qui ressort de cette expérience avec Bernard Adamus. Le temps qui s’étire, l’attente. Le temps qui se contracte, qui déboule à une vitesse folle, qui nous prend en otage. Le temps, ça se résume aussi à une heure pris dans le trafic pour dix minutes de tournage.

On a eu chaud, Jay s’est battu avec son objectif, Étienne a eu envie de mourir un peu, mais au final tout le monde était content. Pis maudit que la bière était bonne. Ça valait le coup d’attendre.

7 juin 2012

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